Le SCoT en vigueur du Grand Amiénois

La présente partie n’a pas vocation à reprendre le contenu du SCoT en vigueur mais d’appréhender les éléments fondamentaux qui aident à la compréhension du projet de territoire.

Le périmètre du Grand Amiénois en 2008 :

Approuvé le 21 décembre 2012, le SCoT du Grand Amiénois est issu d’un processus débuté en 2008 par la création du Syndicat Mixte du Pays du Grand Amiénois ayant pour première tâche l’élaboration du Schéma de Cohérence Territorial, accompagné par l’Agence de Développement et d’Urbanisme du Grand Amiénois.

Composé de 12 intercommunalités et de 381 communes, le périmètre du Pays du Grand Amiénois comptait 335 500 habitants et 3 000 km² environ.

Alors que beaucoup de SCoT se mettaient en place à l’échelle d’une ou deux intercommunalités, le choix opéré par le Grand Amiénois d’un périmètre de taille XXL était une des particularités du SCoT et l’est encore aujourd’hui.

Ce SCOT, toujours en vigueur, structure la stratégie d’aménagement et de développement local à horizon 2032.

Une géographie, une histoire, les socles d’une identité :

Fruit d’une volonté politique, le périmètre du SCoT du Grand Amiénois acte la reconnaissance et la valorisation d’une géographie et d’une histoire commune.
La Somme et ses vallées, la nature et les grands paysages, le patrimoine bâti emblématique comme le patrimoine vernaculaire, l’ancrage agricole, l’industrie héritée, la ville à la campagne, l’art de vivre et la chaleur humaine, la grande histoire sont autant de composantes constantes reconnues à travers le projet de territoire comme marqueurs identitaires communs, à projeter dans l’avenir.

Les principes fondateurs, base du SCoT en vigueur :

Structurée autour de l’ambition de faire émerger une solidarité forte entre toutes les parties du territoire, le Projet d’Aménagement et de Développement Durables a repris à son compte les cinq axes stratégiques de la charte de pays, document fondateur du Grand Amiénois :

  • – soutenir et développer l’emploi ;
  • – agir pour une offre de logement équilibrée ;
  • – élever le niveau de formation/qualification ;
  • – optimiser l’accessibilité du territoire ;
  • – valoriser les atouts touristiques et environnementaux.

Deux principes fondateurs complémentaires sont au cœur du SCoT. En affirmant le positionnement d’Amiens, bénéficiant d’une situation privilégiée de ville à la campagne à mi-chemin entre Paris et Lille, le projet entend structurer un effet locomotif qui profite à tout le territoire. Dans le même temps, s’appuyant sur un maillage de pôles hiérarchisés qui rayonnent sur de nombreux villages, la campagne valorise ses richesses. Ainsi, chaque composante territoriale a une place et un rôle à jouer, différents, complémentaires, non concurrentiels, mais toujours au profit de l’ensemble.

Les pôles structurants du Grand Amiénois :


Le défi démographique et le développement local :

Le déficit migratoire enregistré par le territoire depuis plusieurs dizaines d’années est l’ élément central qui a guidé les élus dans la construction du projet de territoire. Le Grand Amiénois a souhaité relevé le défi de stopper ce déficit et en fixant un objectif démographique très ambitieux de 360 000 habitants en 2032, soit environ 20 000 habitants supplémentaires. Pour cela, une stratégie globale reposant sur des champs d’actions transversaux se décline dans le Document d’Orientations et d’Objectifs pour guider la mise en œuvre du SCoT.

Afin de loger l’ensemble de la population tout en appréhendant les évolutions sociétales, la production de logements a été estimée à 32 000 unités. De plus, l’accès au logement pour tous, la facilitation des parcours résidentiels, la rénovation du parc ancien, la production de logements au sein des pôles structurants et/ou à proximité des transports collectifs sont autant d’orientations fixées, propices à répondre aux besoins en matière d’habitat.

Pour répondre plus globalement aux besoins et favoriser le développement local, le projet de territoire valorise les ressources territoriales qu’elles soient humaine (formation, offre d’équipement et de services…), naturelle ou patrimoniale (cadre de vie et cadre touristique attractifs), énergétique (production d’énergie locale et renouvelable), nourricière (potentiel agricole et agro-ressources) ou foncière (consommation foncière raisonnée, réhabilitation des friches ..).

Cette valorisation des ressources se couple avec une volonté d’impulsion économique reposant sur la recherche d’excellence et d’innovation. Il s’agit de tirer partie de la tertiarisation de l’économie avec pour objectif une augmentation des emplois liées aux fonctions métropolitaines (prestations intellectuelles, conception et recherche, commerce interentreprise, culture) et la mise en place d’un système économique territorial « métropolitain » en lien notamment avec la Métapole Parisienne.

Le projet de territoire cible également 4 filières d’excellence à structurer localement afin de participer à leur montée en compétences. Il s’agit du transport et de la logistique, de l’agroressource, des technologies de l’information et de la communication, de la santé et du biomédical déjà présent sur le territoire.

Enfin, la structuration d’une offre foncière économique adaptée aux contextes territoriaux (offre métropolitaine, offre interterritoriale, offre de proximité) et la mise en place d’une instance de concertation dédiée (conférence économique) concrétise cette volonté d’impulsion économique à travers une gouvernance commune.